La surprenante découverte d’un groupe de hackers combattant Daesh en ligne
Un groupe de jeunes hackers britanniques, dont certains ne sont même pas majeurs, a été très surpris de découvrir où menaient, finalement, les adresses IP liées aux comptes twitters de cyberjihadistes proches de l’Etat islamique, Daesh. A l’image d’autres groupes, dont les Anonymous, les membres de VandaSec, un collectif de cyber-activistes, se sont lancés dans la traque des comptes liés à l’extrême-droite salafiste sur les réseaux sociaux. En remontant les sources via les adresses IP, après un détour par l’Arabie saoudite, ils ont fini par se retrouver à Londres, où trois des comptes internet apparaissent liés au Departement for Work and Pensions, le ministère des Affaires sociales. Les journalistes du Mirror, tabloïd de centre-gauche, ont finalement mis à jour des transactions électroniques entre Londres et l’Arabie Saoudite à partir des trois adresses IP, qui sont aussi émettrices de propagande en faveur de Daesh.
Les rumeurs sont allées bon train, entre existence d’un noyau djihadiste au sein de l’administration du DWP et faux comptes créés par les services secrets du Royaume-Uni comme leurre. Au final, la réalité semblerait plus prosaïque et liée au business. Le gouvernement britannique serait en possession de millions d’adresses IP inutilisées après des suppressions de postes ou des départs non remplacés… Il n’a rien trouvé de mieux que de vendre ces précieux sésames à un opérateur de télécommunication opérant en Arabie Saoudite. Un expert aurait confirmé le transfert des adresses IP dans le royaume wahhabite en octobre dernier.
Un porte-parole du gouvernement a confirmé les ventes mais a refusé de révéler le montant des transactions. Cette information apparaît « commercialement sensible ».