Les inondations remettent en question la préparation du pays au changement climatique
« Nous passons de l’ère de l’extrême connu à celle des extrêmes inconnus », a annoncé le responsable adjoint de l’Agence de l’Environnement, David Rooke. Le week-end des 26 et 27 décembre a été marqué par une deuxième vague d’inondations ravageuses dans le nord du Royaume-Uni. Les agglomérations de Manchester, York et Leeds ont été particulièrement frappées par la tempête Eva. Les rivières sont sorties de leurs lits, dépassant les précédents records enregistrés. L’armée a été mobilisée pour venir en aide aux sinistrés. L’annonce de nouvelles pluies torrentielles mercredi laisse présager de nouvelles inondations.
Quinze jours plus tôt, après une première vague de désastre qui avait vu les eaux déborder notament en Cumbria, la secrétaire à l’Environnement, Elizabeth Truss, avait annoncé une revue nationale des dispositifs de prévention des inondations, notamment les stations de pompage. Le week-end passé, plusieurs d’entre-elles ont été submergées par l’ampleur des flots. Le gouvernement devra donc mettre à jour la planification du « scénario catastrophe », en prenant en compte l’impact des changements climatiques.
Or, le gouvernement conservateur est globalement climato-sceptique. En début de mois, après le passage de la tempête Desmond, le Labour avait critiqué la baisse des crédits affectés à la prévention des inondations pour un montant de 115 millions de livres en 2015. Face aux effets du sinistre de cette fin d’année, John McDonnell, shadow chancelier de l’Echiquier, a proposé au gouvernement un plan pluri-annuel d’investissements pour la prévention des inondations, sur lequel une éventuelle nouvelle majorité ne reviendrait pas.