Grève au Pays de Galles, mobilisation du Labour sur les tarifs, le rail britannique en questions
Le syndicat des conducteurs de train ASLEF met les trains à l’arrêt au pays de Galles ce lundi 4 janvier. En ce jour de reprise du travail pour des millions de Britanniques, les machinistes de la compagnie privée Arriva ont bloqué le service gallois. L’arrêt de travail de 24 heures est motivé par des revendications salariales et liées aux conditions de travail. De son côté, le Labour party a envoyé ses militants dans les gares en Angleterre et au Pays-de-Galles pour protester contre la hausse des tarifs opérée par les compagnies privées. Pour certains, elle a atteint 38% entre 2010 et 2015. Jeremy Corbyn, leader du parti, était lui même à King Cross Station (Londres) pour distribuer des tracts aux côtés des militants. Les travaillistes réclament aussi, de manière officielle, la re-nationalisation des opérateurs ferroviaires.
L’année commence difficilement, donc, pour le gouvernement conservateur. Jeremy Corbyn, leader du parti travailliste, a vivement critiqué la politique de David Cameron et George Osborne en la matière. Il a notamment pointé la privatisation du rail au profit d’investisseurs étrangers, notamment de compagnies publiques chinoises. « On dirait que M. Cameron n’a rien contre la propriété publique du rail, tant que les propriétaires ne sont pas Britanniques », a taclé le Membre du parlement pour Islington-North.
Ce dernier a également pris l’engagement d’un retour en propriété publique du rail britannique si le Labour revient au pouvoir en 2020. « Les chemins de fer sont une composante importante d’une économie verte dont nous avons besoin dans le futur, a insisté Jeremy Corbyn dans une interview au Sunday Mirror. C’est pourquoi le Labour s’engage en faveur d’un retour en propriété publique et démocratique de ce secteur. »