Le Labour se convertit au référendum
C’est une sacrée évolution. Le 24 mai, par la voix de sa leader par intérim, Harriet Harman, le Labour a annoncé qu’il levait son opposition au référendum sur la sortie de l’Union européenne. Le parti, qui y était fermement opposé durant toute la campagne électorale, va donc permettre que le vote ait lieu d’ici à la fin 2017, comme David Cameron s’y est engagé.
« Le peuple britannique veut avoir son mot à dire sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne (…) Le Labour party ne veut pas voir le pays trébucher par inadvertance et sortir de l’Europe. Nous ferons donc campagne pour le maintien dans l’Union. L’idée que l’avenir de la Grande-Bretagne, sa prospérité et sa sécurité, dépendent de notre sortie de l’Europe, dans un monde de plus en plus interdépendant, ne fait aucun sens », écrivent Harriet Hartman et le secrétaire aux Affaires étrangères du shadow cabinet, Hilary Benn.
David Cameron a donc les mains libres pour organiser « son » référendum. Pour le Labour, le refus de permettre aux électeurs de se prononcer est analysé comme une des raisons de la défaite d’Ed Miliban.