30 ans après, pas de justice pour les mineurs d’Orgreave
Il y a trente ans, de 1984 à 1985, un mouvement de grève des mineurs a ébranlé la Grande-Bretagne. Son intensité, sa durée et la violence de la répression menée directement par la Première ministre Margaret Thatcher a ébranlé tout le pays. La leader conservatrice est sortie vainqueur du bras de fer au prix d’un mépris absolu de la loi.
Trente après, l’Independent Police Complaints Commission (IPCC – Commission indépendante chargée d’instruire les plaintes contre la police) vient de déclarer qu’elle ne monterait pas de dossier sur les agissements de la police britannique, notamment lors de la « bataille d’Orgreave ». La Commission a pourtant admis avoir des preuves que des officiers de police ont attaqué un piquet de grève des mineurs à Orgreave, puis empêché la justice de suivre de son cours en se parjurant lors de l’enquête qui a suivi les événements dramatiques.
Le quotidien The Guardian révèle que les officiers supérieurs qui commandaient l’opération puis ont dirigé les poursuites ont reconnu en privé que nombre de policiers avaient outrepassé leurs fonctions à) Orgreave. Puis qu’ils s’étaient parjuré. Mais les mêmes officiers ne souhaitent pas que ces agissements soient dévoilés au public.
Alors que le gouvernement conservateur lance une nouvelle offensive anti-syndicale, le renoncement de l’IPCC résonne de manière lugubre.