Boris Johnson, hérault du #brexit, dérape à propos d’Obama, « en partie Keynian »
La campagne autour du référendum pour ou contre le maintien du Royaume-Uni s’intensifie chaque jour. Et les déclarations fracassantes des uns succèdent aux propos tonitruants des autres. Le maire de Londres, Boris Johnson, figure de proue du camp favorable à la sortie, a franchi un nouveau degré dans cette course visiblement sans limite. Alors que le président des Etats-Unis est en visite officielle à Londres et qu’il ne cache pas son soutien au camp du maintien, « Bo Jo » a voulu souligner les origines du président nord-américain.
Barack Obama a mis de côté le langage diplomatique pour s’adresser directement aux Britanniques. Il a choisi le quotidien conservateur The Daily Telegraph pour publier une tribune dans laquelle il écrit : « A l’heure où les citoyens du Royaume-Uni examinent leur relation avec l’Union européenne, vous devriez être fiers que l’UE a contribué à étendre des valeurs britanniques et ses pratiques – la démocratie, l’État de droit, des marchés ouverts – à travers le continent et à sa périphérie ».
Une sortie peu goûtée par le camp du Brexit, qui surfe sur la fierté et l’importance de la souveraineté nationales, dont on pare les Britanniques. Boris Johnson, en sa qualité de hérault du camp de la sortie, a donc répondu au président des Etats-Unis via une tribune publiée dans le tabloid The Sun qui soutient clairement le Brexit. Celui qui se verrait bien succéder à Cameron à la tête du parti conservateur, et donc à Downing Street, revient sur un épisode lié à l’arrivée de Barack Obama à la Maison blanche. Ce dernier a en effet renvoyé à l’ambassade britannique le buste de Churchill qui ornait, auparavant, le bureau ovale.
Certains ont parlé de snobisme envers la Grande-Bretagne. Certains ont évoqué les origines d’un Barack Obama en partie Keynian et le désamour de ses ancêtres pour l’Empire britannique – dont Churchill était un fervent défenseur », écrit Boris Johnson.
L’encore maire de Londres est connu, et apprécié par les Britanniques, pour ses gaffes. Mais cet écrit renvoie plutôt à une citation inventée lorsqu’il travaillait pour le quotidien the Times en 1988 et qui lui a valu un licenciement sec. Par ailleurs, le très souverainiste « Bo Jo » est citoyen américain, né à New York, et a des origines françaises et turques.