Brexit : la proposition de loi sur la sortie pourrait être repoussée
C’est à la fois la conséquence et le témoignage le plus évident de la totale absence de leadership de Theresa May. Ce mercredi 18 octobre, la rumeur d’un report de l’examen du projet de loi portant sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – le Great Repeal Bill – a agité le Landernau politique outre-Manche. La leader de la Chambre des Communes, Andrea Leadsom, pourrait en effet annoncer, demain jeudi 19 octobre, un délai avant que le texte soit soumis aux membres du parlement.
La multiplications des amendements hostiles au projet gouvernemental est à l’origine de ce potentiel décalage. Le groupe parlementaire pour les relations européennes, qui rassemble élus conservateurs et travaillistes, a élaboré pas moins d’une dizaines de modifications. Elles portent suffisamment de signatures de membres tory du parlement pour confirmer ce que tout le monde sait : même avec les défections travaillistes possibles, Theresa May ne dispose d’aucune majorité sur sa vision du Brexit.
Annoncée en grandes pompes lors de la conférence des conservateurs de septembre 2016, cette législation phare du mandat May connaîtrait, si l’information venait à être vérifiée, son deuxième échec consécutif. Le remplacement de la première ministre devient une question d’urgence, si ce n’est pour les conservateurs, au moins pour les négociations avec l’Union européenne. Alors qu’elles sont au point mort, le gouvernement britannique ne dispose même pas de feuille de route.
Le texte de loi pourrait être soumis à la chambre des Communes à la mi-novembre au plus tôt. Son examen était prévu initialement la semaine prochaine.