Labour leadership : la cour d’appel prive finalement 130,000 nouveaux adhérents du droit de voter
La victoire des nouveaux adhérents aura été de courte durée. Le National Executive Committee (NEC, organe dirigeant du Labour party) a vu sa décision de geler le corps électoral aux adhérents enregistrés au 12 janvier 2016 confirmée par la cour d’appel. Cette dernière a donc cassé le premier jugement rendu lundi 8 août. Les 5 nouveaux membres du parti travailliste qui avaient contesté la décision en justice se sont vus refuser la possibilité d’aller devant la cour suprème. Qui plus est, ils devront payer les frais de justice.
Concrètement, les 130,000 membres qui ont rejoint le Labour depuis qu’Angela Eagle a défié Corbyn avant de se retirer n’auront finalement pas le droit de vote. En appel, les trois juges ont estimé que la jusice ne peut pas trancher à la place du NEC, dont c’est le rôle et qui, par ailleurs, est bien protégé par des statuts verrouillés. Secrétaire général du Labour, Iain McNicol s’en tire finalement très bien. Eusse-t-il été déjugé par la cour d’appel qu’il n’aurait eu d’autre solution que de démissionner.
Evidemment, la décision de justice va provoquer du mécontentement. Mais, en termes pratiques, elle a bien peu de chance de modifier l’issue du scrutin. Donnant un aperçu du rapport de forces en cette fin de semaine, le site LabourList faisait état de 270 Constituency Labour Parties (CLPs, organisations de base du parti travailliste) qui se sont prononcées en faveur de Jeremy Corbyn contre 41 qui ont apporté leur soutien à Owen Smith.