Le rapport Chilcot sur la guerre en Irak voit sa parution encore repoussée
Alors que les plaies ouvertes par la participation britannique à la guerre en Irak sont loin d’être refermées, la commission Chilcot a annoncé un nouveau report de la parution de ses conclusions. Cette commission, nommée d’après son président Sir John Chilcot, a été mise en place en 2009, sous le gouvernement travailliste de Gordon Brown. Elle doit établir les responsabilités dans la participation de la Grande-Bretagne à la guerre en Irak, de mi 2001 à juillet 2009. Le gouvernement alors dirigé par Tony Blair a suivi l’intervention de son allié américain sur la fois de documents, dont chacun sait qu’ils étaient faux, faisant état de la présence d’armes de destruction massive.
A plusieurs reprises, la commission d’enquête a reporté la publication de ses conclusions. Sir Chilcot a confirmé, cette semaine, qu’il ne fallait pas attendre de rapport avant 2016. Il a expliqué, pour justifier ce nouveau délai, que le gouvernement et l’administration centrale du Royaume-Uni tardent à déclassifier les documents nécessaires à établir la vérité quant aux raisons de l’implication du pays dans un conflit qui demeure encore une vraie blessure au sein de l’opinion publique. Précédemment, Sir Chilcot avait également fait part de « pressions politiques » sur les membres de la commission, dont certains ont alors menacé de démissionner.
Les associations des familles de militaires commencent à faire connaître leur mécontentement quant à ses retards. Le ministre des Affaires étrangères, Philip Hammond, en a également rajouté : « Nous sommes frustrés comme tout le monde par les retards de la publication du rapport Chilcot mais cette commission est et doit rester une commission indépendante ».