Moyenne actualisée des sondages à propos des élections générales :
Conservateurs : 45.6%
Labour : 27.8%
Lib-Dems 10.1%
UKIP : 6.8%
Greens 3.4%
(calculs de Polling Observatory).
Ce mercredi 3 mai, le parlement est formellement dissout à la suite de la visite à Buckhingham palace de Theresa May. Cette rencontre protocolaire entre la première ministre et sa majesté la Reine Elizabeth II marque le lancement officiel de la campagne électorale.
Le hasard faisant bien les choses, cette visite a eu lieu la veille des élections locales qui se déroulent jeudi 4 mai et dont les résultats seront proclamés dans la nuit à partir de 2 heures du matin jusque dans la soirée de vendredi. L’évidence s’impose, les élections générales éclipsent les scrutins locaux. Mais cette série de confrontation dans l’ensemble du pays aura aussi valeur d’indication pour le scrutin général de juin prochain.
Les tories sortent l’artillerie lourde
Les vieilles ficelles sont de sortie. Comme à chaque scrutin depuis 1992, le parti conservateur tente d’effrayer l’électorat en affirmant que l’arrivée au pouvoir de Corbyn signifierait des hausses d’impôts à hauteur de 45 milliards de Livres. Les commentateurs ne manquent pas de souligner que, ce faisant, les tories évitent soigneusement de développer leur programme en matière fiscale. Le chancelier de l’Echiquier, Phillip Hammond, admet à demi mot que le gouvernement conservateur, s’il est reconduit, reviendra sur la promesse de David Cameron de baisser les taxes.
La nouvelle affiche des tories présentant Jeremy Corbyn devant une bombe d’impôts a explosé dès sa sortie. Le cadrage d’une photo met finalement en scène les tories promettant l’enfer aux familles. Le Labour a qualifiée la campagne du parti conservateur de « mensonge absolu ».
UKIP tente de faire campagne
En dégringolade dans les sondages, confronté au transfert de pans entiers de son électorat vers les tories, UKIP tente de surnager. Le parti europhobe s’en est donc pris à sa meilleure ennemie : la BBC. Le porte parole du parti sur les questions économiques, l’eurodéputé Patrick O’Flynn, a précisé qu’il souhaitait mettre fin au caractère obligatoire de la redevance. Pour lui, il ne s’agit pas de faire des économies au profit des contribuables mais de leur permettre de décider s’ils veulent participer au financement de la BBC ou d’un autre programme.
Il a également proposé une révision de l’aide au développement, ce qu’il appelle « l’aubaine de l’aide aux pays étrangers ». UKIP souhaite la ramener de 0.7% à 0.2% du produit intérieur brut, soit de 14 à 4 milliards de livres par an. Pour un parti qui prétend lutter contre l’immigration, le calcul est… sujet à débat ?
Plaid Cymru veut défendre les Gallois contre les tories
Plaid Cymru, le parti de la gauche nationaliste galloise, a déclaré vouloir utiliser les élections générales pour défendre le Pays de Galles contre « les actions dangereuses et cruelles des
tories ». C’est ce que martèle Leanne Wood, son leader.
Selon elle, il est vital que les Gallois envoient à Westminster un « maximum d’élus de Plaid Cymru pour porter une voix forte et protéger les communautés ainsi que l’économie face au Brexit qui approche ».
Derrière ce discours, il n’échappe à personne que Plaid Cymru espère un destin similaire au parti nationaliste écossais SNP. Se disant confiant pour devancer UKIP, les nationalistes gallois ciblent particulièrement les sortants travaillistes fragilisés. Et le welsh Labour leur facilite bien les choses. En pleines campagnes électorales, le premier ministre du Pays-de-Galles, le travailliste Carwyn Jones, est parti dans les pays du Golfe persique.
Débat télévisé du 18 mai, on compte les présents
Le débat télévisé d’avant élection devrait avoir lieu le 18 mai. Theresa May a fait savoir qu’elle ne souhaite pas y prendre part. A l’heure où ces lignes sont écrites, la liste des présents ressemble à la liste des accessits : Paul Nuttall pour UKIP, ¨le leader Lib-Dem Tim Farron, celle du SNP Nicola Sturgeon, Leanne Wood pour Plaid Cymru et la co-leader des Greens Caroline Lucas. Un porte-parole de Jeremy Corbyn a confirmé que le travailliste ne participera pas aux échanges si Theresa May n’est pas présente.
Pendant ce temps le Brexit continue
Le négociateur européen, Michel Barnier, a dévoilé la feuille de route de l’Union européenne dans le cadre du Brexit. Mercredi 3 mai, il a déclaré que nombre de politiciens britanniques berçaient d’illusions les citoyens du Royaume-Uni en leur faisant croire à une sortie rapide et sans douleur de l’UE. Pendant ce temps, la polémique enfle sur la facture qui devra être payée : les chiffre oscillent entre 60 et 85 Milliards de Livres.
Après la banque HSBC qui a annoncé le départ de 1,000 salariés pour Paris, deux autres établissements bancaires ont annoncé leur volonté de quitter Londres : Standard Chartered est en discussion pour déménager à Francfort tandis que JP Morgan va redéployer plusieurs centaines de salariés à Dublin.